Un poème de Victor Hugo sur le brésil


Brésil, aux arbres semés d'or

J’aime votre patrie au ciel toujours pur,
Paradis qui se berce entre les flots d’azur,
Où le soleil brûlant, comme un phare féerique,
Couvre de ses rayons le sol de l’Amérique.
Vous êtes le printemps et moi,
Je suis l’hiver;
Je suis le soir tombant,
Vous le jour frais et clair,

Et j’aime à regarder l’aurore s’épanouir.
Oui! Je sens de la force et de la joie me venir à vous voir

Vous croissez.
L’Europe, le vieux monde,
Dans l’histoire a vécu la rapide seconde de sa vie.
Vous serez l’Europe,
après-demain.
Le moment est critique.
Eh! bien, prenez la main
De l’Avenir puissant qui vous attend.
Alors, Dans ce vaste Brésil aux arbres semés d’or,
Passeront le Progrès, la Force et la Clarté:
On voit sur votre front une aurore d’été.

Victor Hugo


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