Salvador da Bahia

Salvador da Bahia et la baie de todos os santos.

Le site de Salvador fut découvert en 1501 (9 ans après le premier voyage de Colomb) par le Florentin Amerigo Vespucci. A l’époque, on nommait chaque point d’implantation d’après un saint. La baie de Salvador était tellement grande qu’on la nomma Bahia de todos os santos (baie de tous les saints). La deuxième explication du nom pourrait être que le site fut découvert le 1er novembre, jour de la Toussaint.

Une ville étonnante : une vaste baie enfoncée dans les terres des dizaines de kilomètres, comme une immense rade maritimes aux côtes ponctuées d’îlots et d’îles, découpée de pointes et de criques aux formes sableuses ou rocheuses. Sur la carte, elle ressemble à une petite mer intérieure d’un bleu éclatant sous le ciel lumineux du Nordeste. Quel havre de repos protégé des vents et des tempêtes ! Quel magnifiques abri naturel pour les marins et les hommes usés par la périlleuses traversée de l’Atlantique ! Salvador de Bahia ! Quel nom mythique, légendaire ! où l’on songe aux sombres cales des navires négriers chargées d’esclaves, qui débarquaient enchaînés en terre inconnue, peuple du silence arraché aux dieux de l’Afrique sans qui le Brésil n’existerait pas.

L’histoire du Brésil a commence à Salvador au XVIe s, et toute l’évolution du pays plonge ses racines culturelles dans les rivages de cette vaste baie. Troisième ville du pays par sa population, elle est en fait la première par con sœur. Car si Rio fait rêver pour son site naturel et sa beauté, Salvador, ville la plus africaine du continent, est une vieille dame respectable qui fascine le voyageur par son caractère tropical, afro-brésilien et festif. D’ailleurs on l’a surnommée « Rome noire » du Brésil … Rome pour les nombreuses impressionnantes d’églises que compte la ville (365, une pour chaque jour de l’année dit-on). Noire, parce que Salvador est aujourd’hui une métropole peuplée surtout de descendants des anciens esclaves africains. Salvador de Bahia ? Une ville profondément humaine, qui a su, toujours, montrer un visage accueillant et allègre malgré les ravages du temps et les aléas de l’histoire. Une ville que l’on peut aimer sans trop connaître.

Première capitale du Brésil de 1548 à 1763, Salvador de Bahia a été un point de convergence des cultures européennes, africaines et amérindiennes.
La colonie est fondée en 1549 par Tomé de Sousa et devient rapidement un centre de la culture de la canne à sucre. Le besoin de main d'œuvre et sa proximité avec les côtes africaines en font une plaque tournante de l'esclavage d'Africains. Elle est la capitale du vice-roi de Grão-Pará.
Les Hollandais capturent et pillent la ville en mai 1624 ; elle est reprise par les Portugais en avril de l'année suivante.
La ville est la capitale du Brésil jusqu'en 1763. S'étant révoltée, elle est prise d'assaut par les troupes portugaises en 1822, pour être libérée officiellement le 2 juillet 1823.
En 1948, la ville compte 340 000 habitants. Dans les années 1990, le quartier historique du Pelourinho (« petit pilori » car c'est là que les esclaves étaient punis) est nettoyé et restauré. Il est inscrit par l'UNESCO au patrimoine mondial de l'Humanité. C'est un quartier très populaire.